Où cela va t-il s'arrêter ? Les troyens ont concédé leur quatrième défaite consécutive face à un concurrent direct pour la montée, Grenoble. Au delà de la défaite, et d'un rapprochement notable des isérois au classement, c'est la spirale négative dans laquelle sont lancés les troyens qui pourrait coûter cher. Seule raison d'y croire encore, les deux petits points d'avance que les troyens possèdent sur leur adversaire du soir. On s'en contentera...
Pourtant, la première période ne laissait pas présager une telle désunion. Le jeu est plutôt agréable, Noro et Danic parvenant à se trouver à plusieurs reprises. Bettiol n'est pas encore totalement isolé et tente sa chance, bien pris par Paillot (17'). Mais ce début de match n'est qu'un leurre, puisque Grenoble va prendre petit à petit le jeu à son compte. Tendus en début de match, les hommes de Bazdarevic se lâchent et éclatent plus vers l'avant. Le pressing est plus intense et Danic va se faire surprendre. En tentant un geste technique, il glisse laissant le champ libre à l'attaquant grenoblois. Le breton tente de se rattraper mais fait faute. L'offrande est trop belle pour Grenoble. Sur le coup franc, Akrour est à la réception d'une tête décroisée qui ne laisse aucune chance à Merville (41'). Efficacité maximum pour Grenoble sur la seule véritable occasion de cette rencontre.
Et les troyens vont continuer de donner le batôn aux grenoblois pour se faire frapper. Car les coups de semonce vont se multiplier en seconde période, les isérois étant poussés par un stade des Alpes en ébullition. Mehmed Bazdarevic effectue alors son premier changement en début de deuxième mi-temps. Touré, apparemment émoussé, est remplacé par Dja Djedje. Il sonnera le glas aux troyens en reprenant avec chance un centre d'Akrour de la gauche de Merville (62'). Auparavant, Obbadi perdait une balle sur la ligne après une récupération dans la surface de Hietanen. Bref, Grenoble mène 2-0 et... c'est tout. Sauf peut-être ce pénalty généreux accordé à Akrour. Merville se jette dans les pieds de l'ancien troyen mais se reprend après qu'Akrour ait poussé son ballon. Déjà déséquilibré avant l'impact, le meilleur buteur isérois se joue de l'arbitre. Mais Merville rattrape cette injustice et réduit la correction. Une défaite aussi résonnante est déjà bien suffisante pour des troyens amorphes, désunis, sans âme... La Ligue 1 est de moins en moins claire pour l'Estac... et le GF 38 est lancé.